• Live report : Rock en Seine 2014 (vendredi 22 août et samedi 23 août).
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Live report : Rock en Seine 2014

     

    On va tout de suite aborder les sujets qui fâchent : la météo et le son. Pour la météo quasi automnale, les organisateurs n'y peuvent rien … Mais en ce qui concerne le son, qui oscillait selon les scènes entre le médiocre et le catastrophique, les organisateurs doivent impérativement revoir leur copie.

    Sinon, que retenir de cette édition 2014 de Rock en Seine ? La confirmation sur scène de la jeune garde française, un retour magistral (celui de Portishead) et un autre décevant (celui de Blondie).

    Vendredi 22 août 2014 :
    17h00. La journée commence bien avec l'excellente prestation du groupe Pégase, emmené par Raphaël d’Hervez. Leur synth pop onirique prend encore plus de relief sur scène, avec une énergie et un plaisir de jouer qui donnent au public envie de danser. Une confirmation : Ladybug est une très grande chanson.

    18h00. Nous nous rendons au village du disque pour un mini-concert acoustique de Juniore en formation réduite (Anna Jean au chant et à la guitare, Samy Osta à la batterie) : excellent, comme d'habitude. Nous avons hâte de les revoir !

    19h45. On attend Blondie avec impatience. Seule la déception sera malheureusement au rendez-vous. Debbie Harry n'a pas de voix, les arrangements sont boursouflés et leur son est bien loin du mélange de disco, de punk et de new wave qui a fait leur légende. Le pire arrivera pendant Atomic : un solo de guitare d'une minute, en tapping façon Van Halen !

    20h55. Fort heureusement, nous avons maintenant rendez-vous avec Mac DeMarco. La pop déglinguée et l'humour des Canadiens font mouche. On retiendra, pendant un changement de corde de guitare de Mac DeMarco, la reprise de Yellow de Coldplay, chantée par le bassiste. Et une surprise : finalement, les chansons de Coldplay, quand elles ne sont pas jouées par Coldplay, ne sont pas si mal.

    Samedi 23 août 2014 :
    20h00. Nous démarrons notre journée à la très petite scène Ile-de-France pour voir le très prometteur groupe Agua Roja, que nous avons découvert il y a quelques mois. Le jeune groupe francilien confirme en live tout le bien que nous pensons d'eux, avec un set d'1/2 heure parfaitement maîtrisé, une musique rafraîchissante entre guitares surf et pop psychédélique, et un réel plaisir de jouer ici. Le public est conquis et le groupe sera chaleureusement applaudi au terme d'une impressionnante version de Summer Ends. On attend maintenant un EP ou un album, ainsi que d'autres dates.

    20h45. Direction la grande scène pour LE concert du week-end : celui de Portishead, pour les 20 ans de leur album « Dummy ». La nuit tombée s'accordera parfaitement avec leur musique : la voix de Beth Gibbons est toujours aussi bouleversante, parfaitement soutenue par des rythmiques hypnotiques et des guitares sobres mais intenses. Un très grand moment !

    23h. Nous terminons notre édition 2014 de Rock en Seine avec le bon concert de The Horrors, parfaits héritiers d'une lignée qui va de la cold wave au shoegaze.


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  • « Manchester Music City 1976-1996 », par John Robb [format poche, Payot et Rivages : 2010]
    Par Baptiste et Gérald PETITJEAN.

    Manchester Music City 1976 - 1996, de John Robb

    On connaît l’héritage musical de Manchester, inutile d’en faire un énième éloge, un énième Best Of, ou une redondante collection des meilleurs groupes, musiciens et morceaux dont a accouché cette ville légendaire du nord de l’Angleterre. John Robb, car il est l’un des leurs, parvient à tirer d’un dédale d’interviews des protagonistes de toutes les époques et de tous les genres musicaux (60's, northern soul, glam, punk, post punk et new wave, acid house, Madchester, britpop, …) ce qu’on souhaitait vraiment : une histoire… Pour rappel, John Robb fut le leader du groupe The Membranes, un groupe mancunien qui a largement influencé le courant post punk.

    Il ne faut pas trop en dire, tant les commentaires détaillés et les anecdotes sur la formation (ou la séparation) des groupes, sur l’élaboration et la naissance de certains morceaux, sur les tournées… sont légions. On peut, malgré tout, en rapporter quelques-unes, sur The Smiths et Oasis, deux groupes majeurs issus de Manchester, et internationalement reconnus. Attention : Spoilers !

    La rencontre entre Johnny Marr et The Moz. Le premier raconte que c’est un certain Stephen Pomfret – surnommé « The Matchmaker » dans les essais sur les Smiths – qui lui présente Morrissey, en l’accompagnant jusqu’à la porte de son domicile. Marr, qui a déjà entendu Morrisey chanter et qui connait son talent d’écriture, le veut dans le groupe qu’il est sur le point de fonder, et lui propose de le rejoindre. Dans le style romantico-désabusé qu’on adore, Morrissey, lorsqu’il est interrogé sur cet épisode, prononce ces phrases quasi mystiques : « Quand j’ai vu Johnny devant chez moi, j’ai su tout de suite que c’était le moment que j’attendais. Ça n’a jamais fait aucun doute. J’étais heureux qu’il ne me soit rien arrivé plus tôt » [page 313]… Sans commentaire.

    Autre chose, plus amusante : Johnny Marr révèle qu’Andy Rourke, le bassiste du groupe, allait gober en cachette, à côté du studio Amazon, des sandwiches au bacon pendant l’enregistrement de « Meat is Murder », Morrissey ayant interdit aux membres de manger de la viande !

    Avant la Britpop. Manchester avait l’air éteint au début des années 90, comme si les différentes vagues punk, post punk, indé et acid house avaient vidé la scène musicale de son énergie créatrice. Et pourtant… Encore loin du phénomène Oasis, Noël Gallagher raconte les quelques années passées avec le groupe Inspiral Carpets, dont il était le roadie, après avoir échoué à l’audition pour en être le chanteur. On apprend ainsi que l’ainé des Gallagher a répondu au courrier des fans, a vendu les T-shirts du groupe (par la suite devenus collectors, notamment ceux sur lesquels figurent le dessin de la vache), accordé les guitares et les basses pendant les tournées… jusqu’au jour où il s’est fait renvoyer car il préférait jouer de la guitare toute la journée. Il a commencé à composer des morceaux, avec l’ingénieur du son Mark Coyle. C’est d’ailleurs ce dernier qui a trouvé l’intro de Live Forever… C’est à ce moment-là, en 1991, qu’il rejoint le groupe The Rain, dont Liam est le chanteur. Comme The Rain « était le nom de groupe le plus pourri qu’on puisse trouver » selon Noel, les frangins l’ont changé [page 551]. Le nouveau nom du groupe sera tout de même connecté aux Inspiral Carpets. Liam s’était inspiré d’un poster des dates et lieux de leur tournée : ils avaient joué dans à Swindon, dans un centre de loisirs qui s’appelait L’Oasis…

    Et pour finir, voici notre playlist 100% Manchester :

         - The Hollies : Bus stop

         - Buzzcocks : Ever fallen in love

         - Joy Division : A means to an end

         - The Smiths : Hand in glove

         - James : Laid

         - New Order : Blue Monday

         - Happy Mondays : Step on

         - The Stone Roses : I wanna be adored

         - Inspiral Carpets : This is how it feels

         - Oasis : Live forever

         - The Charlatans : North country boy

         - The Chemical Brothers : Setting Sun


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  • - Lewis Evans : Hey girl

    - The Pirouettes : Un mec en or

    - Sans Sebastien : Sous ma jupe

    - Pop the Fish : Made of gold

    - Julia Jean-Baptiste : Confetti

    - Victorine : Fukushima femme fontaine

    - Elephant : Skyscraper

    - Triptides : Clementine

    - Aline : Elle m'oubliera

    - Marc Desse : Henri et Elsa

    - SR Krebs : She like

    - Blondie : Heart of glass


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