• Best of 2015 : albums, EP, singles, livres, films

    Albums :
     - Aline, "La vie électrique"
     - H Burns, "Night moves"
     - Motorama, "Poverty"
     - Baden Baden, "Mille éclairs"
     - Sacri Cuori, "Delone"
     - Triptides, "Azur"
     - Summer Fiction, "Himalaya"
     - Requin Chagrin, "Requin chagrin"
     - The Rodeo, "La Musica Del Diavolo"
     - Venera 4, "Eidôlon"
     - Pascale Borel, "Par ailleurs"
     - Petite Noir, "La vie est belle / Life is beautiful"

    Best of 2015 : albums, EP, singles, livres et films


    EP et singles :
      - Victorine, "Désunis de l'univers"
      - Victorine, "La rentrée"
      - Jo Wedin & Jean Felzine, "EP"
      - Le Couleur, "Dolce Désir"
      - Coming Soon, "Sun gets in"
      - Alpaca Sports, "When you need me the most"
      - Nevski, "Nevski"
      - The Pirouettes, "Je nous vois"
      - Sans Sebastien, "Pacific"
      - Agency, "Strawberries in a gunfight"
      - I Can Fly, "I can fly EP"
      - Marc Desse, "Griffith Park"
      - La Féline, "Zone"
      - Baptiste W. Hamon, "Nouvel été"
      - X&Y, "The miracle of ..."

    Best of 2015 : albums, EP, singles, livres et films


    Livres :
      - "Figurante", de Dominique Pascaud
      - "Basse Fidélité", de Philippe Dumez
      - "Le renoncement de Howard Devoto", de Benjamin Fogel
      - "Indie pop 1979-1997", de Jean-Marie Pottier
      - "Post-Punk : 1978-85",  de Pierre Mikaïloff et Pierre Terrasson
      - "Pop Culture", de Richard Mèmeteau

    Films :
      - "Love and Mercy", de Bill Pohlad
      - "Pulp, a film about life, death & supermarkets", de Florian Habicht

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  • Live report : concert de Nevski – Le Chat Noir (76, rue Jean-Pierre Timbaud, 75 011 Paris) le samedi 28 novembre 2015.
    Par Baptiste PETITJEAN.
    Photos d'Olivier REBECQ.

    Live report : concert de Nevski, 28 novembre 2015

    21 heures, dans la cave du Chat Noir, sifflent les premières Balles traçantes de Nevski. Quelques heures avant, j'ai pu discuter une trentaine de minutes avec les membres du groupe pendant leurs réglages son, quatre étudiants de 23-24 ans, « en voie de recherche de travail », s'amusent-ils.

    Malgré leur allure de jeunes types pas bien sérieux, leur musique est peut-être plus subtile qu'elle n'y paraît et que ce qu'ils peuvent en penser. Pour la composition et les textes, Rodolphe Binot, co-fondateur du groupe avec Quentin Leclère, reconnaît d'ailleurs que « chanter des paroles joyeuses sur un rythme entraînant lui semble assez inintéressant », cela ferait « ton sur ton ». Nevski préfère les textes tristounets et/ou métaphoriques, provoqués par des rythmes sautillants. Le titre Alligator, pépite composée et écrite en une nuit par Rodolphe, illustre parfaitement cette résolution typiquement pop. Des paroles qui ne sont enfantines qu'en apparence ; des mots en français, démarche « plus évidente, même si au début ça a été assez dur et perturbant de se confronter au fait que le gens comprennent les paroles ! », toujours selon Rodolphe.

    Live report : concert de Nevski, 28 novembre 2015

    21h20, Nevski joue En Angleterre, une ballade qui pourrait être le pendant retenu et ému du Jersey de Granville, et qui dans le set est encadrée par les solides Supernova et Derrière Ton Dos. Même schéma pour contenir la mélancolie des Rives de la Volga. Les nouveaux morceaux, ceux qui figureront dans l'album dont la sortie est prévue pour le courant de l'année 2016, toujours sur le label Out Of Map - dirigé par la mère de Rodolphe, une « vraie dictature familiale » -, sont plus tendus, portés par une section rythmique (Julien Reverchon à la basse et Simon Barret à la batterie) nerveuse et disposant d'une indéniable marge de progression en live. Tout au long du concert, on peut d'ailleurs apprécier le chemin parcouru depuis l'enregistrement en 2013 de leur premier EP (et unique, à ce jour), « Nevski ». Clairvoyant, Quentin confie : « en ce moment, on se prend plus pour un groupe de rock, on met pas mal de distorsion sur nos refrains... ». Cela fait-il de Nevski une formation difficile à suivre ? Non, même si le simple nom du groupe peut dérouter : Quentin et Rodolphe aimaient la sonorité du mot, tandis qu'on pense plutôt au héros national russe du XIIIème siècle, prince victorieux de la bataille de la Neva, entre autres… C'est bien à cause du supposé hommage à Alexandre Nevski qu'un groupe d'étudiants ukrainiens de Donetsk souhaitaient interviewer le groupe par mail… « On a préféré ne pas répondre ! », précise Quentin. Quand la géopolitique rencontre la pop indé !

    On retiendra aussi de ce concert au Chat Noir une reprise, bien vue, quoique pas suffisamment assumée, du plus bel hymne du tournoi des VI Nations, Flower Of Scotland, et une autre de The Jesus & Mary Chain, Head On. Au final, Nevski retombe toujours sur ses pattes, les morceaux sont plus ou moins pop, plus ou moins rock, pour un ensemble clairement indie. A suivre très attentivement ...

    Live report : concert de Nevski, 28 novembre 2015

    Setlist Nevski au Chat Noir (28/11/2015) : Balles traçantes > La Perspective > Supernova > En Angleterre > Derrière ton dos > Les Êtres humains > Les Rives de la Volga > Pacifique > Flower Of Scotland (Hymne écossais) > Bloody Mary > Alligator > Unter den Linden > Head On (The Jesus & Mary Chain cover)

    BONUS : interview "Dernier Coup" :
    Dernier coup de coeur de Simon Barret > « Connan Mockasin et leur pop psyché. »
    Dernier coup de foudre de Julien Reverchon > « Sur Tinder ! »
    Dernier coup de gueule de Quentin Leclère > « Les gens qui restent à gauche sur les escalators. »
    Dernier coup de rouge de Rodolphe Binot > « Hier soir, j'étais chez moi, tout seul. »

    Pour suivre les actualités de Nevski et pour commander leur EP :
      - Facebook : https://www.facebook.com/Nevski-390409384423202/
      - Twitter : https://twitter.com/Nevski_Dudes (@Nevski_Dudes)
      - Bandcamp : https://nevski.bandcamp.com/


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  • Chronique du livre "Basse Fidélité", de Philippe DUMEZ, aux éditions "Le Mot Et Le Reste".
    Par Gérald PETITJEAN.

    Chronique du livre Basse Fidélité, de Philippe DUMEZ

    « Basse Fidélité », de Philippe DUMEZ, est assurément un des meilleurs livres de l'année 2015, et probablement un des meilleurs livres sur la musique. Ici, pas d’érudition plombante, pas de technicité assommante. Non. Juste l’essentiel : des souvenirs, plus ou moins précis, plus ou moins flous, de moments musicaux et des fragments d’intime emmêlés, rédigés à la première personne, à la façon de Pérec dans « Je me souviens ».

    Ce livre parle à tous les fans de musique en général et de pop indé en particulier, en soulignant avec humour, autodérision, et aussi beaucoup d’émotion, le lien obsessionnel avec un style de musique, un groupe ou un artiste (Dominique A et Daniel Johnston entre autres), et en faisant ressentir de manière très juste les caractères magique et quasi sacré des concerts.

    Parmi les fans de pop indé, les quadras, comme moi, auront l’impression de lire un peu de leur propre histoire : les souvenirs d’enfance liés à Chantal Goya ou à Dave, l’éducation musicale faite par Bernard Lenoir à la radio ou par Les Inrockuptibles en version mensuelle, les questions métaphysiques sur l’achat d’une première paire de Creepers à plus de 40 ans, la quête sans fin et probablement vaine de nouvelles étagères pouvant supporter la collection de disques à l’expansion incontrôlée et probablement incontrôlable.

    « Basse Fidélité » est aussi un hommage au temps long, aujourd’hui si démodé par internet et les plateformes de streaming : l’attente de la sortie d’un album, presque aussi importante que la première écoute ; la recherche d’un album ou d’une chanson, écoutés il y a longtemps, et dont on ne connaît parfois pas le titre ni le nom de l’artiste ; le suivi fidèle d’un groupe pendant plusieurs années, avec des phases d’enthousiasme et d’autres de lassitude. Un temps long et une attente qui nous permettent de graver, même de façon imparfaite, des sillons dans notre mémoire, de fabriquer et de patiner des souvenirs. A l’opposé de la haute fidélité numérique et de l’immédiateté d’internet qui nous condamnent à la saturation, à la paresse, au bruit de fond perpétuel, et finalement à l’oubli.

    Extraits :

    « Je me souviens de la sortie de 'Haute Fidélité' de Nick Hornby. Ce n’est pas un grand roman, mais c’est par contre un grand message adressé à tous les fans de musique tendance « pervers polymorphes » dont je fais partie : vous n’êtes plus seuls. »

    « Je me souviens de Daniel Johnston, accompagné par un groupe composé de fans, rendant enfin justice à son répertoire lors d’un concert qui ne ressemble pas pour une fois à un supplice. Il m’aura fallu quinze ans pour voir un bon concert de Daniel Johnston, mais je pourrai dire : j’y étais. »

    « Je me souviens des Black Sessions, concerts organisés dans le cadre de l’émission de Bernard Lenoir sur France Inter qui ont l’avantage de tenir pile sur une face de cassette audio de quatre-vingt-dix minutes. »

    « Je ne me souviens pas du premier fichier mp3 que j’ai téléchargé. Contrairement à mon premier 45-tours, ça fait longtemps que je l’ai perdu. »

    Un dernier point pour finir cette chronique : bravo et merci aux éditions Le Mot Et Le Reste (http://lemotetlereste.com/mr) qui, en 2015, ont encore sorti de magnifiques livres sur la musique pop : « Le Renoncement de Howard Devoto » de Benjamin Fogel, « Indie Pop 1979 – 1997 » de Jean-Marie POTTIER, et bien sûr « Basse Fidélité » de Philippe DUMEZ ». Voilà quelques belles idées de cadeaux de Noël.

    Chronique du livre Basse Fidélité, de Philippe DUMEZ

    On vous conseille aussi d’aller faire un tour sur le blog de Philippe DUMEZ, « Les Écumeurs » (http://lesecumeurs.tumblr.com/), galerie de portraits de passionnés de musique et de concerts.


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  • - Crayon Fields : Love won't save you

    - The Pirouettes : Soleil rare

    - Jo Wedin et Jean Felzine : La canopée

    - Hugo : Hey mon ami

    - Requin Chagrin : Adelaïde

    - Nevski : Alligator

    - Beach Youth : Days

    - Grisbi : October

    - The Rebels of Tijuana : Actuel

    - Baptiste W. Hamon : Josephine

    - Aube L : A mon étoile


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  • Chronique de "La Vie Électrique", deuxième album d'Aline.

    Aline - La Vie Electrique

    A la première écoute d'Elle m'oubliera, ce fut un coup de foudre musical, un air d'évidence, comme Metal Mickey de Suede ou This Charming Man des Smiths. Puis le premier album d'Aline, « Regarde le ciel », est arrivé. Une pépite fantasmée de pop chantée en français, un condensé d'indie pop et de post-punk revus et corrigés sans aucun passéisme mais avec beaucoup d'élégance ; des chansons profondément simples et qui touchent au cœur sans artifice. Cet album, nous l'avons usé jusqu'à la corde. Un des rares albums qu'on écoute encore régulièrement plusieurs mois, plusieurs années même après sa sortie. Autant dire que nous étions extrêmement impatients d'écouter le deuxième album d'Aline. Surtout que les cinq compères nous en avaient donné en live quelques aperçus prometteurs, dont Mon Dieu Mes Amis et Avenue des Armées il y a un peu plus d'un an déjà. Et que le légendaire Stephen Street, producteur des Smiths et de Blur entre autres, était aux manettes pendant l'enregistrement !

    Aline - La Vie Electrique

    Aline et Stephen Street : concert à la Maroquinerie (9 juin 2015)

    « La Vie Électrique » est une vraie réussite, peut-être moins indie pop et plus pop. De nombreux morceaux font écho à « Regarde le Ciel ». Avenue des Armées, qui ouvre le nouvel album, est un parfait prolongement, par continuité musicale et esthétique, de Regarde le Ciel qui clôturait l'album éponyme, avec un mélange de guitare ligne claire et de synthés. On contemple toujours le ciel, mais il a viré du bleu au gris, des fumées de guerre et de fin du monde l'ont envahi.



    La grande nouveauté de l’album réside dans la fusion de deux courants musicaux, que l’on croyait incompatibles : les groupes britanniques de la période 1976-1986 bien sûr, mais aussi le meilleur d'une certaine variété française. A la manière de Voulzy à la fin des années 70 pour les Rickenbacker cristallines, et de Chamfort ou Jacno dans les années 80 pour l'élégance des synthés, qui ont su introduire en France leur amour des tubes pop, qu’ils soient sucrés, sensuels ou mélancoliques. Les guitares à la Cure (Les Résonances Cachées) ou à la Johnny Marr (Les Mains Vides) côtoient ainsi l'ombre de Daho. Plastic Bertrand vient s'amuser avec les Buzzcocks (Promis, Juré, Craché) sur une salve de punk situationniste, aux paroles pas aussi drôles qu'en apparence, qui décrivent des Éclaireurs fatigués et désabusés.

    Cet album est aussi furieusement dansant, avec une section rythmique formidable. La Vie Électrique est une sorte de Je Bois et Puis Je Danse, mais qui se déroule dans un univers quantique parallèle, plus heureux, plus sexuel, dans lequel les claviers aux influences acid house se sont glissés dans le funk blanc. L'influence des musiques noires n'a pourtant pas disparu. Par exemple sur les magistraux Les Angles Morts et Plus Noir Encore, qui revisitent le dub et le ska teintés de new wave urbaine et désanchantée, à la façon des Specials de Ghost Town. On remarque aussi quelques airs de famille avec le You Sexy Thing de Hot Chocolate pour évoquer « the last of the famous international playboys » sur le tubesque Une Vie, qui s'achève avec des vocalises à la Morrissey.



    Bref, « La Vie Électrique », c'est un peu « The Full Monty pop » ! Le grand jeu ! Des tranches de vie transformées en chansons, aux paroles aux sens multiples et pourtant évidentes pour chacun (la vie dans les grandes villes, les souvenirs de l’enfance et de l’adolescence dans une petite ville de province, les questions d’un couple, une femme qui quitte un homme, un soldat qui écrit une lettre à sa fiancée avant l’assaut fatal, une diva pop enfermée dans sa tour d’ivoire, …), aux mélodies lumineuses, aux rythmes infiniment variés. Un « Parklife » ou un « Different Class » français. Enfin !


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